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Présentation

Venez découvrir notre école à travers ses locaux et ses différents acteurs.

Henriette Filloux,

La flûte de roseau, POEMES,

Editions de la revue moderne, 14 rue de l'Armorique, Paris 15°, 1958

« CLAIRE FONTAINE

​

Claire fontaine bellement

Parfumée de menthe et de mousse,

Au pied du vieux saule dormant

Va chantant sa chanson très douce.


Parmi les roseaux chuchotant

A la moindre brise qui passe,

Toi, tu t'en vas toujours chantant

Ta même chanson, jamais lasse.


Un oiseau boit en minaudant ;

Tu courbes un brin d'herbe qui ploie

Et tu repars en cascadant

Avec un frisselis de soie.


Si clair et si pur ton miroir

Que le bleu du ciel s'y reflète ;

Le vieux saule pour mieux s'y voir

S'en va penchant toujours la tête.


Parfois un éclair malicieux,

Un regard de petite fille

Dont l'âme se lit dans les yeux,

Comme un point d'or un instant brille.


Claire fontaine, regard d'enfant

Qui rit à tout ce qui s'éveille ;

Avec le même enchantement

Du bouton éclos s'émerveille.


Regard d'adolescent profond

Qui des larmes au rire glisse,

Laissant voir les cailloux du fond,

Comme son eau qu'un souffle plisse.


Claire fontaine, tinte clair,

Chante à la vie que Dieu nous donne ;

Garde ton regard bien ouvert

A toute beauté qui rayonne.

​

Je sais dans le silence encor

Une douce claire fontaine

Où le ciel met un halo d'or :

C'est la fontaine de Rodène.

​

Dame de toute pureté

Miroir que ternit nulle haleine

Où se mire la Trinité ;

C'est Toi notre claire fontaine.»

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